Fête des 80 ans de la Libération de Chaulgnes

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Sébastien Clémençon, Maire de Chaulgnes, le Conseil Municipal et le Comité Départemental de l’Association des Anciens Combattants de la Résistance ont le plaisir de vous inviter à la Cérémonie commémorative du 80 ème anniversaire de la Libération de Chaulgnes dimanche 25 Août 2024.

Au programme :

9h00 : Conférence sur la devise républicaine « Liberté-Egalité-Fraternité »
salle André Godier
9h45 : Inauguration de la pose de la devise républicaine sur le fronton de la mairie
10h00 : Cérémonie commémorative -départ devant la mairie avec l’harmonie de Varennes-Vauzelles
11h30 : Verre de l’amitié avec animation musicale offert par la municipalité
13h30 : Course cycliste » prix de la municipalité »  /Jeux de plateaux dès 10h.

Les enfants de Chaulgnes seront particulièrement les bienvenus à participer à l’inauguration de la devise républicaine.

L’été 1944 dans la Nièvre: Les Allemands voulaient anéantir les maquis FTP de Donzy

2014 : extrait du Journal du centre- Récit tiré de la documentation de Jean-Marc Ragobert, président de l’ANACR 58.

Roland Champenier

Nuit du 30 juin au 1er juillet 1944. Près de 1500 soldats allemands puissamment armés (chars, mortiers, automitrailleuses) débarquent dans la région de Donzy. Objectif ? Anéantir des maquis FTP installés près de carrefour de Sainte-Colombe.

Trois maquis. Autonomes mais opérant ensemble, trois maquis comptent environ 180 hommes. Ils disposent d’un terrain de parachutage, aux “Cabets” où sont largués armes et matériels. Leurs chefs sont des compagnons de Roland Champenier, résistants de la première heure : Léon Wasik dit “Bébert”, André Ragout dit “Vidocq”, Max Thenon dit “Michel”, Jean Vairaux dit “Bourdiche”, Allano dit “Popaul”, entre autres. Leur supérieur, c’est le commandant Roland Champenier, chef des FTPF Cher et Nièvre.

Attaques allemandes. À l’aube, après des tirs de mortiers, les Allemands attaquent près du carrefour de Sainte-Colombe. Peine perdue. Les maquisards ont quitté les lieux, car Champenier a flairé un danger imminent. Il a installé ses maquis à 4-5 kms de là, à Couthion. Les officiers allemands envoient deux estafettes motocyclistes à leur PC de Châteauneuf, pour prendre de nouvelles instructions. Elles s’égarent, filent vers Couthion. Et tombent nez à nez avec un poste avancé du maquis. Surpris les Résistants ouvrent le feu. Le bruit de la fusillade renseigne l’ennemi sur la nouvelle position des maquisards. Les Allemands fondent vers Couthion, et se déploient sur un triangle : Couthion-Céssy-Bondieuse.

Des heures de combats. Informé des faits, Champenier décide de décrocher et envoie quelques hommes en reconnaissance vers Bondieuse. Tout y est calme. Les FTP empruntent alors le chemin de Tresseux pour s’y rendre. Mais entre temps l’ennemi y a pris position. Et c’est la mitraille qui accueille les éclaireurs du maquis. Jusqu’à 18 h, attaques et contre-attaques se répètent. Le maquis perd plusieurs hommes, dont le père du commandant. Champenier craignant un encerclement, cherche un passage entre Bondieuse et Cessy-les-Bois. Des Allemands coupent à travers bois. Ils tentent de prendre le maquis à revers, mais sont découverts. Les Maquisards leur tendent une embuscade dans le sous-bois. Et les repoussent.

À la nuit tombée, Champenier et une grande partie de ses troupes arrivent à Saint-Malo où ils se reposent et se ravitaillent, dans des fermes. Puis rejoignent la région de Nolay-Arriault où se trouvent les Maquis Jean-Jaurès (de Raymond Cloiseau), Melnick (de Pierre Corbier) et Bernard (de Bernard Fremion). Au terme de cette journée de combats, les F.T.P. ont 12 tués et plusieurs blessés. Côté ennemis : 174 tués, blessés ou disparus. Au soir du 1er juillet, le Maquis FTP de Donzy est toujours debout.

Répression allemande. Le village de Couthion, heureusement, a été évacué par ses habitants. Les Allemands le pillent et l’incendient. Ils brûlent la Ferme de La Gallonerie et assassinent ses propriétaires, les époux Bardin. À Donzy, Sainte-Colombe-des-Bois, des habitants sont arrêtés, rassemblés dans des granges (à Villarnault entre autres), interrogés, battus, torturés, puis exécutés. Les uns près d’Avins, les autres dans le bois de l’Épine. Quatre personnes subissent la barbarie nazie. Leurs corps mutilés sont retrouvés, pour certains, plusieurs jours après.

Bilan. 14 civils (Donzy et Sainte-Colombe) torturés et abattus ; 12 FTP tués au combat ; 7 blessés dont 2 graves, soignés et cachés par les habitants de Cessy. n